Ce mois-ci, nous vous invitons à découvrir le portrait d’un membre de notre équipe, celui de Jennifer Ramos.
Titulaire d’un Master II en Droit de la Santé, Jennifer est chargée de mission prévention et promotion de la santé à la FEMAS Hauts-de-France.
Elle revient aujourd’hui sur son parcours rempli d’expériences et ses nombreuses missions qu’elle réalise au sein des structures qu’elle coordonne.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Au cours de ma dernière année de droit, j’ai débuté ma première expérience professionnelle au siège de la Générale de Santé en tant que juriste. Ensuite, j’ai enchainé par un second poste équivalent au sein de la Fondation Caisse d’Épargne pour la Solidarité où j’étais responsable des affaires juridiques et réglementaires. Puis, toujours au sein du même groupe, j’ai occupé le poste de responsable de l’EHPAD l’Ostrevent à Montigny-en-Ostrevent. Trois ans plus tard, j’ai saisi l’opportunité de diriger l’EHPAD Du bon Accueil à Bouvigny Boyeffles faisant partie du groupe La Vie Active.
Après cette expérience professionnelle enrichissante, j’ai occupé le poste de secrétaire générale de l’EPSM Val de Lys Artois. Contractuelle de la fonction publique hospitalière, ce poste n’a malheureusement pas résisté au départ du Directeur de l’hôpital lui-même subséquent au plan de retour à l’équilibre enjoint par l’ARS. J’ai alors intégré la société FACILIMED. Cette société coopérative de services qui n’existe plus, proposait de former des coordinateurs de MSP pouvant répondre à tous types de besoins au sein d’une MSP.
Par la suite, les équipes pour lesquelles je travaillais via Facilimed ont souhaité que je démissionne pour pouvoir me recruter en direct et c’est comme ça qu’en 2016, j’ai à la fois intégré la coordination de l’association Pôle santé Flandre Lys mais aussi la FEMAS Hauts-de-France en temps que chargée de mission prévention et promotion de la santé.
Aujourd’hui coordinatrice de la CPTS Artois Lys (héritière de l’association Pôle Santé Flandre Lys) et chargée de mission prévention et promotion de la santé à la FEMAS HDF, j’ai la chance de pouvoir contribuer à mon niveau, au virage ambulatoire du système de santé et à l’accompagnement des équipes de soins primaires. Les deux postes sont très complémentaires, le 1er étant un poste de terrain et l’autre d’ingénierie de projet.
Quelles sont vos missions au sein de la FEMAS Hauts-de-France ?
En tant que chargée de mission référente du Pas-de-Calais, j’accompagne les équipes du territoire à déployer leur projet de santé et à valoriser leurs indicateurs ACI. Concrètement, j’accompagne les équipes dans la mise en place d’une action de prévention, la rédaction d’un protocole de soin pluriprofessionnel, la mise en place et la formalisation de partenariats entre la structure et les acteurs du territoire ( hôpital, élus locaux, spécialistes libéraux…).
Depuis maintenant 2 ans, je suis également référente de la thématique des troubles neuro-sensoriels. L’objectif est d’inciter les équipes à investir la thématique par des actions de formation, la mise en place d’actions de repérage précoce, de parcours coordonnés de prise en charge.
En étant coordinatrice d’une MSP et d’une CPTS, quels liens pouvez-vous faire entre les deux ?
La coordination de MSP et de CPTS obéit au même enjeu : améliorer les parcours de santé par une meilleure coordination des acteurs. Dans une MSP, les actions coordonnées profitent essentiellement à la patientèle tandis que la CPTS privilégie une approche populationnelle. Dans la mesure où les MSP expérimentent au quotidien la dynamique collective de travail pluriprofessionnel et pour les plus matures, qu’elles investissent également l’espace territorial, elles sont un acteur de premier plan pour susciter et faire vivre les projets de CPTS.
Le 11 mars prochain, vous animerez une conférence lors des Rencontres “Le rapport MSP-CPAM : juste une histoire d’ACI ?”, pourquoi décidez-vous de prendre la parole sur ce sujet ?
AVECSanté m’a fait l’honneur de me proposer d’animer cet atelier. J’y ai immédiatement vu une opportunité de réfléchir aux transformations récentes du système de santé et plus précisément à la structuration des soins primaires. L’objectif de cet atelier est d’illustrer cette structuration et de montrer comment celle-ci a modifié le rôle de l’Assurance Maladie en le faisant passer d’un rôle de régulateur à un rôle d’accompagnement des équipes qui reste encore à intensifier.
À votre avis, l’exercice coordonné est-il l’avenir du monde de la santé ? Pourquoi ?
Indéniablement oui ! La crise de la COVID-19 a mis en exergue à la fois les freins et les atouts de notre système de santé et a montré une puissante accélération de la coordination entre professionnels de santé, la nécessité de progresser dans cette direction et l’envie de nombreux acteurs locaux d’y parvenir.
Seule une meilleure coopération entre professionnels de santé en ville pourrait permettre de renforcer la prévention et le développement des parcours de soins pluri-professionnels.
